jueves, marzo 30, 2006

Extrait de La Nausée

La Nausée, extrait
(Jean Paul Sartre)
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La chose, qui attendait, s'est alertée, elle a fondu sur moi, elle se coule en moi, j'en suis plein. - Ce n'est rien: la Chose, c'est moi. L'existence, libérée, dégagée, reflue sur moi. J'existe.
J'existe. C'est doux, si doux, si lent. Et léger: on dirait que ça tient en l'air tout seul. Ça remue. Ce sont des effleurements partout qui fondent et s'évanouissent. Tout doux, tout doux. Il y a de l'eau mousseuse dans ma bouche. Je l'avale, elle glisse dans ma gorge, elle me caresse - et la voila qui renaît dans ma bouche, j'ai dans la bouche à perpétuité une petite mare d'eau blanchâtre - discrète - qui frôle ma langue. Et cette mare, c'est encore moi. Et la langue. Et la gorge, c'est moi.
Je vois ma main, qui s'épanouit sur la table. Elle vit - c'est moi. Elle s'ouvre, les doigts se déploient et pointent. Elle est sur le dos. Elle me montre son ventre gras. Elle a l'air d'une bête à la renverse. Les doigts, ce sont les pattes. Je m'amuse à les faire remuer, très vite, comme les pattes d'un crabe qui est tombé sur le dos. Le crabe est mort: les pattes se recroquevillent, se ramènent sur le ventre de ma main. Je vois les ongles - la seule chose de moi qui ne vit pas. Et encore. Ma main se retourne, s'étale à plat ventre, elle m'offre à présent son dos. Un dos argenté, un peu brillant - on dirait un poisson, s'il n'y avait pas les poils roux à la naissance des phalanges. Je sens ma main. C'est moi, ces deux bêtes qui s'agitent au bout de mes bras. Ma main gratte une de ses pattes, avec l'ongle d'une autre patte; je sens son poids sur la table qui n'est pas moi. C'est long, long, cette impression de poids, ça ne passe pas. Il n'y a pas de raison pour que ça passe. A la longue, c'est intolérable... Je retire ma main, je la mets dans ma poche. Mais je sens tout de suite, à travers l'étoffe, la chaleur de ma cuisse. Aussitôt, je fais sauter ma main de ma poche; je la laisse pendre contre le dossier de la chaise. Maintenant, je sens son poids au bout de mon bras. Elle tire un peu, à peine, mollement, moelleusement, elle existe. Je n'insiste pas: ou que je la mette, elle continuera d'exister et je continuerai de sentir qu'elle existe; je ne peux pas la supprimer, ni supprimer le reste de mon corps, la chaleur humide qui salit ma chemise, ni toute cette graisse chaude qui tourne paresseusement comme si on la remuait à la cuiller, ni toutes les sensations qui se promènent là-dedans, qui vont et viennent, remontent de mon flanc à mon aisselle ou bien qui végètent doucement, du matin jusqu'au soir, dans leur coin habituel.
Je me lève en sursaut: si seulement je pouvais m'arrêter de penser, ça irait déjà mieux. Les pensées, c'est ce qu'il y a de plus fade. Plus fade encore que de la chair. Ça s'étire à n'en plus finir et ça laisse un drôle de goût. Et puis il y a les mots, au-dedans des pensées, les mots inachevés, les ébauches de phrases qui reviennent tout le temps: "Il faut que je fini... J'ex... Mort... M. de Roll est mort... Je ne suis pas... J'ex..." Ça va, ça va... et ça ne finit jamais. C'est pis que le reste parce que je me sens responsable et complice. Par exemple, cette espèce de rumination douloureuse:
j'existe, c'est moi qui l'entretiens. Moi. Le corps, ça vit tout seul, une fois que ça a commencé. Mais la pensée, c'est moi qui la continue, qui la déroule. J'existe. Je pense que j'existe. Oh! le long serpentin, ce sentiment d'exister - et je le déroule, tout doucement... Si je pouvais m'empêcher de penser! J'essaie, je réussis : il me semble que ma tête s'emplit de fumée... et voila que ça recommence:
"Fumée... ne pas penser... Je ne veux pas penser... Je pense que je ne veux pas penser. Il ne faut pas que je pense que je ne veux pas penser. Parce que c'est encore une pensée."
On n'en finira donc jamais?
Ma pensée, c'est moi: voilà pourquoi je ne peux pas m'arrêter. J'existe par ce que je pense... et je ne peux pas m'empêcher de penser. En ce moment même - c'est affreux - si j'existe, c'est parce que j'ai horreur d'exister. C'est moi, c'est moi qui me tire du néant auquel j'aspire: la haine, le dégoût d'exister, ce sont autant de manières de me faire exister, de m'enfoncer dans l'existence. Les pensées naissent par derrière moi comme un vertige, je les sens naître derrière ma tête... si je cède, elles vont venir la devant, entre mes yeux - et je cède toujours, la pensée grossit, grossit, et la voilà, l'immense, qui me remplit tout entier et renouvelle mon existence. (...)
Je suis, j'existe, je pense donc je suis; je suis parce que je pense, pourquoi est-ce que je pense? je ne veux plus penser, je suis parce que je pense que je ne veux pas être, je pense que je... parce que... pouah!

miércoles, marzo 29, 2006

Síndrome

"Todavìa tengo casi todos mis dientes
casi todos mis cabellos y poquìsimas canas
puedo hacer y deshacer el amor
trepar una escalera de dos en dos
y correr cuarenta metros detràs del òmnibus
o sea que no deberìa sentirme viejo
pero el grave problema es que antes
no me fijaba en estos detalles"

Mario Benedetti

martes, marzo 28, 2006

la gripe aviaria







espero este catarro no sea el primer caso en América....soy un moco total!!!!!!!!!!

De visas y pasaportes...





De visas y pasaportes….

Conocer la procedencia de un antepasado siempre ha sido interesante. En un país de inmigrantes como el nuestro, es un hecho casi indispensable para cualquier familia. Los hay de todos los rincones del mundo y con las historias más inverosímiles a veces. De otros no se sabe nada, o tal vez se conozca de un pasado con parche en el ojo y cara de malo y mejor tan solo apelar a su procedencia.

Nicaragua, quién no tiene un antepasado, un ex, un futuro o un pasado ligado a ella? País lleno de riqueza en todos los sentidos y que hoy Costa Rica, o parte de su pueblo, porque no se puede tergiversar así la realidad, la asemeja a un rottweiler….

Perros asesinos, animales enloquecidos y personas en peligro. Maldad intrínseca al animal o desesperación ante años o meses de poca comida, mucha lluvia y sol y un permanente mecate?

Morir en las fauces de un perro, pesadilla dantesca…, pero y si es un extranjero quien muere? Si es un gringo o canadiense que viene a dejar “dividendos”? Tragedia sin precedentes, porque el anterior caso de un nicaragüense que estuvo vivo la víspera no parece ser algo problemático. Por el contrario, que vivan los rottweilers, que se les nombre animal nacional, que se lleve al Parque de la Merced todo el que se tenga y además se le retribuirá al dueño con dinero…..se escuchaba a voces entre los murmullos de mensajes de texto celular. Chistes, bromas, y carcajadas por doquier, “qué barbaridad” se dejaba decir uno que otro a quien probablemente su orden cristiana de amor al prójimo le generaba algo de culpa para la misa-confesión-comunión del próximo domingo.

Cuando alguien hace alarde de su xenofobia, y manifiesto descontento, o PEOR AÚN, tener sangre nicaragüense, las caras son dignas de aparecer en el resumen anual de la revista “People”. No estoy colaborando con la causa, probablemente habrá que “reprimirse” frente a mi.

Sobra quien se vanaglorie de un anterior europeo…, luchan desenfrenadamente por poder, por sexta generación ya, continuar con un pasaporte de la Unión Europea, así ni hablen el idioma del predecesor. Mejor aún, eso tal vez no les funcione mucho para viajar al viejo continente, pero les ayude a no tener que sacar visa gringa, vaya bendición! Un privilegio incalculable. Claro está, no tener que humillarse esperando tres meses, pagando sin reembolso y exponiendo su privacidad ante la embajada estadounidense, es en efecto agradable, pero si el antepasado fue centroamericano? Mejor aún, si fue nicaragüense? Lo ocultan, lo dicen o se ufanan?

Un domingo por la tarde hice la pregunta a la familia, por qué ninguno tenemos la doble nacionalidad? Fue como haber preguntado por qué ninguno era miembro de Al-Qaeda…(claro más de uno habrá pensado, como buena psicóloga, ya se volvió loca…)

Si en vez de Managua, el abuelo hubiera viajado desde Paris, Londres, Berlin, o más aún como es usual, de un remoto pueblo perdido de algún lugar de Europa, la cosa sería diferente. Y si hubiera sido gringo, ni qué hablar….

Será que en realidad no es de tanta importancia el pasado sino más bien, si me sirve para optar por un pasaporte o tener que pagar visa?



POSTDATA: Y si, si tengo también antepasados europeos...

Mariela Fletes

lunes, marzo 27, 2006



"El futuro pertenece a aquellos que creen en sus sueños"


"El futuro pertenece a aquellos que creen en sus sueños", decía la camiseta que portaba el mendigo en La Uruca. Desaliñado, sucio y la camiseta con huecos. Deambulaba entre la marea alta vehicular. Al navegar entre los carros llevaba un pedazo de vidrio sin dueño. La mirada fija en algún lado. La capacidad de llevar la vida dentro de sus propias manos.

La gente que navegaba en algo más que sus propios pies tenía la misma mirada fija en las luces artificiales del trípode aéreo. La luz roja les detuvo el camino, todos en fila postergando momentáneamente la llegada a su destino. Indiferentes ante la indiferencia de quien navegaba con sus pies.

El futuro se le presentaba más rápido que a los detenidos. Podía virar en cualquier sentidos, ir contra vía y virar en U, sin embargo, tan solo cruzó la calle, vio el lote baldío y botó su vidrio. Disfuncional ese objeto huérfano de dueño, la camisa dando su mensaje. Los conductores detenidos, el trípode antojadizo y renuente a cambiar.

Él tiró su vidrio, ellos continuaron hacia su futuro inmediato, él lo depositó en un lote baldío. Habrá tirado su sueño o la esperanza de un futuro ?

Probablemente él lo sepa, ya que las posibilidades de que entendiera qué decía su camisa son evidentes.

El mensaje se leía en inglés y él estaba viviendo una vida en español.


Mariela Fletes

domingo, marzo 26, 2006

Pinturas, estucco y repello


Pinturas, estuccos y repello.

Luces por todo lado, Impera el blanco, amarillo y rojo. Las luces más nuevas de los carros deambulan como serpientes zigsagueando entre los huecos.

Empanadas, arrollados, copias a color, internet a 150 la hora. Los traseros de las máquinas marcando rojos intermitentes mientras brincan entre los huecos y el asfalto. El argentino escupiendo fuego en la esquina y un carro gritando a través de su calcamonía que ticos y nicas somos hermanos.

Plato del día, casados con pollo, chuleta o bisteck. Frescos de mora y cas.Blanco el saldo a favor para gastar en Semana Santa, rojo el pecado de comoer animal durante varios viernes, amarillo el menú de un plan de gobierno que ya expiró. Se anuncia hoy que al no poder cobrar más impuestos a las personas, las promesas del inconstitucional se perpetuarán como tales. Volverá a reinar, por dictadura, el slogan de "no hay plata". Volverá a justificarse la mediocridad como decreto y la ineficiencia como ley.

Bus Sabana-Cementerio, Multiplaza por pista. Lleve el número de la suerte, compre chances!!El chance de un cambio se incapacitó por invalidez, los tirantes de brasier transparentes siguen siendo ilusión.

El Teatro Nacional se ilumina cual Torre Eiffel, el semáforo peatonal aún ensaya los silbidos para los ciegos, el ritmo de los peatones cursa a dos tiempos.El alma costarricense se pasea por la calle. La Asamblea tiene ratas, además de las bípedas, la CCSS se incendia y el Ministerio de Seguridad se inunda.

Qué caos se presagia?Ninguno...

Qué cambio se vislumbra?Menos de uno...

Qué riqueza se propaga?Una que otra...

Qué crisis falaz que se pinta cual Colegio de Señoritas, qué estuco para dar relieve a la desazón, qué repello para ocultar las fracturas...Mariela Fletes

viernes, marzo 24, 2006

miércoles, marzo 22, 2006

lunes, marzo 20, 2006

Lunes por la noche

Lunes por la noche podría ser igual a domingo en la mañana...generalmente no pasa mucho. Generalmente la luz solar se disipa con unos grillos que avisan la llegada de una oscuridad que anticipa noches caseras,noticias por televisión y pijamas tempranas.


La televisión informa que Bush ya gastó más en la guerra de Iraq que todo lo gastado en Vietnam....loque no informan es si el gasto se limita únicamente a dinero....

me voy a dormir....

Poco a poco

Lentamente voy entendiendo y poniendole mas cosas al blog.

Realmente está divertido y espeor no hacerme adicta a la bendita página.

Complicado

Complicado ha sido entender como abrir este blog, y yo que me creía buena para la cibernética. Enfin, esto es una prueba.